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mardi 13 novembre 2012

LA CATHEDRALE D'AMIENS



La Cathédrale d'Amiens est inscrite depuis 1981 au patrimoine mondial de l'UNESCO. Avec ses 145m de longueur, une hauteur de flèche de 112m et sous voûte de 42m, un volume intérieur de 200 000m3, c'est un des plus hauts et des plus vastes édifices jamais élevés. Elle est la plus vaste église de France. Avec les cathédrales de Chartres et de Reims, elle est considérée comme l'archétype du style gothique classique.


La partie la plus ancienne de l'édifice, la nef, haute de 42,3 mètres. Au fond la rosace ouest ou rosace de la mer de style flamboyant, surmontant la tribune des grandes orgues, elle date du début du XVIe siècle.



La construction de la cathédrale d'Amiens (1220 - 1402) a été fort importante pour le développement de la rationalisation des chantiers médiévaux et la taille en série des pierres. Dès le début de la construction en effet, Robert de Luzarches avait conçu quatre types différents de pierres qui furent fabriquées en série. Les pierres utilisées provinrent surtout des grandes carrières de Picquigny, elles furent acheminées par bâteau sur la Somme jusqu'à la ville d'Amiens.







Le portail du Jugement dernier (lorsqu'à la fin des temps, selon la tradition chrétienne, les morts ressuscitent puis sont jugés par le Christ ) au centre de la façade occidentale de Notre-Dame d'Amiens : le tympan et les voussures.





Au XVIIIe siècle, l'évêque d'Amiens, monseigneur Louis-François-Gabriel d'Orléans de Lamotte, dont le règne épiscopal s'étend de 1734 à 1774, voulut, dans les années suivant sa nomination, laisser dans sa cathédrale l'empreinte d'un art nouveau, dynamique et enthousiaste, le baroque.





Le nouveau maître-autel baroque fut installé dès 1751. Il est encadré par un groupe sculpté grandiose, occupant presque toute l'abside et composé de grandes sculptures baroques (à la française) ornées d'or. C'est un monument unique qui vit ainsi le jour, dessiné par l'architecte avignonnais Pierre-Joseph Christophle et sculpté par l'Amiénois Jean-Baptiste Dupuis. On l'appelle la Gloire eucharistique. Sur un soubassement de marbre, la Gloire eucharistique a la forme d'un tourbillon de nuages entouré d'un halo de rayons de lumière faits d'énormes aiguilles dorées. Au centre se trouve la colombe eucharistique vers qui convergent tous les regards




La pièce maîtresse du dallage de la cathédrale est un labyrinthe octogonal situé au niveau de la cinquième travée de la nef. Il est long de 234 mètres. Au Moyen Âge, certains pèlerins venus vénérer les reliques de saint Jean-Baptiste, dont le crâne avait été ramené en 1206 par le chanoine Wallon de Sarton, le parcouraient à genoux, à la manière d'un Chemin de Croix. Ils devaient pour cela suivre la ligne noire. C'était une épreuve que devaient subir ceux qui désiraient se sanctifier, ou gagner quelques indulgences ou encore expier des péchés graves qu'ils avaient commis.

 La pierre centrale du labyrinthe est fort intéressante puisqu'on y trouve un texte résumant la fondation de la cathédrale, inscrit sur une bande de cuivre. Au centre de cette pièce, une croix orientée sur les points cardinaux est entourée de 4 personnages : les trois architectes de la cathédrale (Robert de Luzarches, Thomas et Renaud de Cormont) et l'évêque Évrard de Fouilloy.




La façade occidentale



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